Nichée dans le domaine de Terre Blanche, cette propriété jouit d’un jardin signé Brigitte DEMATTEIS. Un exercice de style parfaitement maîtrisé par celle qui déclare : “La seule chose qui m’intéresse, c’est l’émotion, et comme la nature en elle-même n’est que perceptions, j’ai donc adopté cette alliée indéfectible qui me procure tant d’émotions et de découvertes”.
Avez-vous eu carte blanche ou au contraire un cahier des charges très précis ?
Brigitte DEMATTEIS : J’ai eu carte blanche, comme bien souvent pour les jardins que je crée. Mais, entre mon premier rendez-vous avec les propriétaires et le début des travaux, une maison de 2000m2 avait commencé à sortir de terre et elle surplombait le coin repos de la maîtresse des lieux. Il n’était donc plus question de réaliser un jardin dit “simple” ; il fallait désormais prévoir un terrassier qui allait rehausser les terres, et planter des oliviers et des cyprès afin de masquer le parc aux regards du voisinage.
Ce jardin est-il complémentaire à la maison ?
Brigitte DEMATTEIS : Totalement, comme tous les jardins d’ailleurs. Mais dans ce cas précis, d’avantage encore par l’espace buis-boules qui a été crée et qui fait partie intégrante de la maison. Une interaction entre dedans et dehors.
Le minéral joue-t-il un rôle important ?
Brigitte DEMATTEIS : Oui, je dirais même qu’il joue un rôle extrêmement important car il apporte toujours un aspect “sculpture”.
Quelles essences avez-vous privilégiées et pourquoi ?
Brigitte DEMATTEIS : Ce jardin est travaillé tout en essences méditerranéennes. Nous sommes à Fayence, dans le Sud de la France, et les plantes méditerranéennes y restent incontournables. Elles sont adaptées au climat extrêmement chaud qui règne sur le domaine de Terre Blanche durant tout l’été, et ce sont aussi des persistantes qui permettent de travailler sur l’aspect du jardin tout au long de l’année.
Vous êtes vous attachée aux volumes autant qu’aux couleurs ?
Brigitte DEMATTEIS : Ma sensibilité m’amène à faire prévaloir la structure du jardin avant tout. Et mon côté méridional, la couleur. Je dis toujours que c’est la lumière qui joue le rôle d’un sculpteur sur la matière, je privilégie donc dans un premier temps la masse que je vais accorder aux différents végétaux afin de jouer avec les volumes. Le vert sombre des romarins, le vert-jaune des pittosporum nana, le gris-vert de la santoline, les noirs cyprès… Puis les couleurs prendront le relais dès le mois de mars, au grand ravissement des propriétaires, et elles se succèderont jusqu’en novembre.
Si vous deviez qualifier ce jardin, vous diriez qu’il est…
Brigitte DEMATTEIS : C’est un jardin qui repose sur une élégante mixité, entre tradition et modernité.
Nos autres articles