Très présent dans le Sud de la France, l’aménagement d’un jardin en restanques suppose de tirer profit de ses caractéristiques et de correctement le penser – que ce soit en termes d’accès aux différents espaces ou dans le choix des plantes à y installer. Paysagiste dans le 06, Brigitte Dematteis aime jouer avec l’ombre et la lumière, pour créer un ensemble aussi harmonieux qu’apaisant : n’hésitez pas à lui confier l’aménagement d’un jardin en restanques…
Les caractéristiques d’un jardin en restanques
Appartenant au patrimoine provençal, le jardin en restanques revêt une multitude d’appellations dans le Sud de la France : « restanco » en provençal, « restanca » en occitan, mais aussi « bancaous », « ouillères » ou encore « faissa ».
À l’origine, l’aménagement d’un jardin en restanques servait à gagner des espaces de terres cultivables sur des pentes parsemées de cailloux. Au départ, les restanques désignaient d’ailleurs les murets en pierres sèches, avant de couvrir, par extension, les terrasses créées par ceux-ci.
Aujourd’hui, les jardins en restanques supposent de concilier un terrain en pente et la présence de pierres, l’ensemble des deux pouvant créer un espace, aussi esthétique qu’élégant, donnant du caractère à votre habitation.
Cette configuration atypique permet aussi de limiter l’érosion et de résister davantage aux aléas climatiques, avec un minimum d’entretien. Enfin, dans la mesure où les pierres absorbent la chaleur du jour et peuvent la restituer la nuit, elles permettent l’installation de plantes fragiles et/ou exigeantes.
Les secrets d’aménagement d’un jardin en restanques
En premier lieu, l’aménagement d’un jardin en restanques suppose de tenir compte de ces deux impératifs : la gestion de l’écoulement des eaux pluviales, ainsi que la gestion des accès, via des escaliers, pour passer d’un palier à un autre (pierres, bois, acier, graviers, pas japonais…). Sans oublier l’intégration des éléments existants ou éventuellement à venir (arbres, puits, abris, piscine, potager…). Une astuce ? Pensez au futur entretien, en envisageant un cheminement doux et un arrosage automatique, pour irriguer cette terre traditionnellement sèche.
Ensuite, l’aménagement d’un jardin en restanques doit s’intéresser aux murets : si le terrain n’en compte pas suffisamment, il faut se renseigner sur les roches locales (techniques de taille, vieillissement…). Dans tous les cas, les murets devront être solides, pour retenir la terre, tout en étant montés sans liant (sans mortier), pour permettre à l’eau de s’écouler. Une astuce ? Appelées «gabions », les structures en acier vides, que l’on remplit de pierres sur place, peuvent satisfaire ces exigences, tout en garantissant ce petit supplément d’âme recherché.
Enfin, l’aménagement d’un jardin en restanques doit prévoir une gamme végétale adaptée à ce type de projet. Idéalement, il est vivement conseillé de privilégier les plantes méditerranéennes. Une astuce ? Jouez avec les ombres et la lumière, en mêlant des arbres (oliviers, chênes verts, arbousiers), arbustes (phlomis, pistachiers lentisques, lauriers-tins) ainsi que des vivaces et arbrisseaux (lavandes, cistes, romarins).
Bien sûr, Brigitte Dematteis connaît d’autres astuces pour l’aménagement d’un jardin en restanques : n’hésitez pas à profiter de son expérience, judicieuse, pour éviter des erreurs préjudiciables !
Sources Le journal des Femmes