Vidéo – Et si on bousculait les codes du luxe

Et si on bousculait les codes du luxe en parlant d’authenticité ?

Je suis tout simplement l’héritière d’un équilibre :

J’ai vécu ma plus tendre enfance entourée de ces odeurs, de ces senteurs méditerranéennes et j’avais à peine passé la trentaine lorsque je me suis retrouvée plongée dans un de mes premiers grands jardins. Ma première grande création et réalisation. Bien des années plus tard, le propriétaire des lieux m’a avoué avoir eu très peur devant l’énorme monticule de rochers et de terre que j’avais fait rentré pour créer cet enrochement et effrayé peut être aussi devant mes 35 années que j’affichais comme toute certitude.

J’ai donc découvert un terrain totalement calciné puisqu’à la base c’était une forêt vierge. Un terrain sur lequel la maison et la piscine aller être implantées. Il m’incombait de travailler l’espace en créant un cheminement reliant les deux. Ce qui est le plus difficile dans la création d’un lieu nouveau est de concevoir le nouvel espace comme s’il avait toujours existé. Cette fameuse relation entre le passé et le futur dont je parle souvent.

Comme il y a différentes façons de structurer une phrase, il y a différentes façons de structurer l’espace. On pourrait parler de la notion de vérité selon chacun et qui dépend de notre perception.

Ici, dans cet EDEN, Le style est simple, épuré….et c’est peut être ça le luxe.

Comme je m’emploie à le dire chaque fois, un jardin méditerranéen se compose d’une quinzaine de plantes. Une santoline, un ciste, une agapanthe , des végétaux pour structurer, d’autres pour adoucir….Dans ce cas précis, la demande était d’avoir un jardin spécialement conçu pour les deux mois d’été, juillet et août. Et c’est ce désir qui a orienté la création du jardin.

A la découverte du nouvel espace.

Le cheminement crée par l’enrochement va nous faire découvrir le nouvel espace.

Un pool house abrité par les chênes environnants, un escalier qui se perd dans la nature, et qui déroule devant nous pour nous inciter à la promenade. Ici Le faux jasmin au vert tendre a fini de fleurir et retombe sur les murs, les cistes, les lauriers roses et les hemerocalles sont en fleurs, alors que les teucrium et les romarins ont été taillés après leur floraison pour redonner de la structure au lieu.

En début de saison, le teucrium nous offre un bleu merveilleux avec sa multitude de fleurs et la lavande quant à elle est en sommeil. Au mois de Juillet, c’est l’inverse, c’est la lavande qui est d’un bleu mauve bien attractif et le teucrium lui, nous offre son feuillage gris tant apprécié, pour ponctuer les autres vert- bleu, les autres vert- gris, les autres vert-foncé etc….d’où la notion d’art vivant.

mélanger cette fluidité à cette brillance ….vous avez l’impression que je parle du chocolat n’est ce pas ? C’est parce que lorsqu’on parle d’art, on parle toujours de la texture, de la couleur, de la lumière , de la vue.

La lumière est vivante. La lumière est intelligente. Elle crée sans cesse, parce qu’elle se transforme en permanence. Il est évident qu’ici, sur la Côte d’Azur, elle est particulièrement vibrante. Elle est partout. Toutes les choses sont pleines de lumière. C’est la lumière qui crée l’ombre et qui donnera le relief au jardin.

De l’art vivant !

On me demande souvent si je considère que créer un jardin est une forme d’art.

Bien sûr….et c’est même de l’art vivant ! L’art propose de l’émotion, le jardin aussi. Si on comprend la vibration du lieu, le jardin prendra forme exactement comme une toile. Le jardin propose cette émotion….. une émotion où l’atmosphère sera différente à chaque heure. C’est ça la poésie du jardin.

Durand ces quelques minutes, j’espère vous avoir fait partager mon métier, ma passion, et surtout mes émotions.